jeudi 30 novembre 2006

mercredi 29 novembre 2006

Ande naow ze biznaisse niouzes

C'est une connaissance issue de la fameuse première promo "journalisme" de Sc' Po qui m'a envoyé cette vidéopub. Ils ont presque tous été embauché(e)s par la future chaîne d'information internationale. Je me demandais ce qu'ils pouvaient bien faire... Ben des spots de pub, pourquoi ? C'est marrant, France 24 n'est pas encore lancée mais ça vous fait pas penser à... oui, CNN il y a dix ans. Et puis alors juste un truc qui m'énerve. A l'heure où j'écris, je viens de faire le tour des blogs sur le sujet : étrangement les mêmes images ont été envoyées à tout le monde au même moment, une semaine avant l'inauguration. Encore plus tôt pour ceux qui bossent dans la comm ou les médias. Pour la peine, je vous redirige vers celle-là à la place et vous ne perdez pas au change. Il s'agit de Stanislas Leridon, le media director de France 24. Appréciez la feinte des petites hésitations... French (spin) doctor of the diplomacy ?

mardi 28 novembre 2006

I clenne du côté qui veut querre












(il penche du côté qu'il veut tomber, il est à l'origine de sa chute, patois chti)

Alors pour ceux qui n'ont pas encore trouvé le temps de s'inscrire sur les listes électorales... (comme la phrase ne le dit pas, il faut cliquer sur le titre)

Preuve qu'une campagne présidentielle peut aussi être fun : après les Petites phrases, Polemix et la voix off ou le Générateur de langue de bois... Trois nouvelles découvertes sur le ouèbe : Dans la peau de Bernadette, les Lobofakes et le site non-officiel de Marianne. Certains sont un peu longs à télécharger mais franchement, ça détend la carte d'électeur.

En attendant, moi je retourne à Calais. Après les immigrés clandestins, autre sujet explosif : reportage avec les plongeurs démineurs. Boum boum !

lundi 27 novembre 2006

L'angoisse de la feuille blanche

Je sais pas vous mais, moi, le silence me terrifie. Non pas le silence éternel de ces vastes infinis, non, non. Le silence de base, qui sert à respirer dans une conversation, à chercher un nouveau sujet, le silence qui dure un peu plus de quelques secondes et qui parfois tend à la minute.

Un de mes cauchemars récurrents est le suivant : pour une raison X, les terriens décident de se barrer sur une planète Y et on oublie de me prévenir. Un matin, il n'y a plus personne. Pas de trace de X ni de Y. Rien. Ensemble vide.
Au début, c'est excitant. Je peux entrer dans tous les grands hôtels, essayer des habits directement dans les vitrines des magasins, aller prendre le thé dans les petits boudoirs de l'Elysée ou changer les tableaux de place sur les murs du Louvre.
Mais, rapidement, c'est angoissant. Très. Ensuite, je me réveille et les bruits de ma rue continuellement agitée me rassurent quant à la présence, au moins, de mes voisins chinois.
Heureusement, la modernité est bavarde. Elle ne laisse jamais nos feuilles de chou longtemps inoccupées.
A toi qui es au boulot et qui ne peux faire tomber une gomme sur la moquette sans déclencher les foudres, muettes mais bien perceptibles, de ton voisin d'"open space", branche tes oreillettes et fais chauffer la souris.
Outre les très bons Arte radio et Un monde de sons qui se trouvent dans la colonne des recommandés, voici à écouter :
L'actu : sur le site de Radio France avec notamment cette chronique sur la sémantique Royal
La critique : sur un site alternatif, la contre-danse hongroise (des excités de Crrocs)
La poésie : sur le portail de la chanson française, la poésie selon Brassens avec Alexis HK
Le cinéma : sur le site consacré à Jacques Tati, les musiques de Mon oncle ou des Vacances de M. Hulot
Le bruit et le silence : sur ce site belge, Silence radio, la parade nuptiale du hérisson, le bruit d'un burger graisseux ou comment approcher le silence
La tentative : sur le site de l'INA, Jacques Brel raconte la difficile nécessité de dire aux gens qu'on les aime
Tous ces sites sont évidemment très très beaux et/ou choisis pour leur pertinence sonore.
Si, à l'inverse, vous en avez marre des commentaires, allez voir chez Euronews, par exemple, c'est ce qui se fait de mieux en images parlantes.

samedi 25 novembre 2006

Un bras d'honneur

Ce matin, pour la journée contre les violences faites aux femmes, sur I-télé, le présentateur Aymeric Caron demandait à une militante de Seine-Saint-Denis : "Et les violences psychologiques ?" Oui, bien sûr, c'est un aspect a-t-elle marmonné en guise de réponse... Un enfant qui donne un coup de pied dans le ventre de sa mère, c'est plus visuel quand même.

Ce matin, en me rendant à mon rendez-vous place de l'Etoile, une voiture s'est arrêtée à ma hauteur. Une "putain de grosse salope trop bonne" j'étais. La réponse a fusé, claire, nette, sans bavure. Mon premier bras d'honneur. Intentionnel je veux dire.

Je méditais encore sur l'absurdité de mon geste et l'incrédulité d'en être arrivée à une telle extrémité quand je suis arrivée place de l'Etoile. Rendez-vous avec des parents d'enfants suicidés. Les yeux commencent à piquer quand la mère raconte que, pour entrer dans la chambre de son fils, elle doit s'interdir de regarder la fenêtre par laquelle il s'est jeté. "Fais ton boulot" j'me répète. Hop hop hop gogo gadget au dédoublement, les yeux s'assèchent. Je prends note consciencieusement du nombre d'heures de coma du fils et de mois sous traitement de la mère.

Ce matin, en repartant de la place de l'Etoile, j'ai lu les pages people des journaux. J'ai enfin appris que Noiret était mort. Encore un jour et il était ressuscité sans que j'ai eu le temps d'aller mettre un cierge. Plus de Zazie, plus de Vieux fusil alors ? J'en ai presque chialé dans le métro.

Ce soir, le bal des Débutantes, au Crillon, accueille sa première black, Elizabeth Senghor, petite fille d'Abdou Diouf et arrière petite-nièce de Léopold Sédar. Avec tout ça, c'était dur de lui refuser. Dur aussi de taxer la soirée de mondanité vaine puisqu'elle sert à récolter des fonds pour l'association d'aide aux jeunes diabétiques. C'est très chic de leur part.

Ce soir, La Thilde en a marre, elle gît au fond de son lit, clouée par une angine. En plus, elle n'a pas de cousin Paul ou de chien Patapouf. Alors qu'elle s'était promis de ne rien en faire, elle en profite pour se plaindre sur son blog. La Thilde met ses chaussettes turques et son polaire, elle va coucher ses parents de suicidés sur l'écran. Y a aussi des tchétchènes en situation irrégulière qui attendent pour demain. J'ai rien contre le 26 novembre mais vivement que ce putain de week end finisse.

vendredi 24 novembre 2006

Bric-à-Braque

«La peinture est de plus en plus proche de la poésie, maintenant que la photographie l'a libérée du besoin de raconter une histoire.»
(Extrait d’une Lettre à Guillaume Apollinaire)

Alors moi, j'aime beaucoup Braque mais je ne suis pas d'accord. La photographie n'a rien libéré du tout. Il y a des tableaux qui racontent des histoires, d'autres pas. C'est un choix. Braque était contemplatif. Picasso moins. (Si vous avez un blanc à combler en soirée et que vous avez déjà épuisé le débat Technikart contre Les Inrocks, essayez ce sujet sur lequel, aussi étrange que cela puisse paraître, tout le monde a un avis). Bref, on peut parler de photographie. Ou alors on peut en faire.

Il y a quelques temps j'avais lancé ici-même un concours photo. J'ai reçu des propositions mais pas assez pour faire un podium... (comptez, ça fait pas beaucoup). Je vous relance donc avec l'espérance et l'opiniâtreté qui me caractérisent. Et comme on n'a rien sans rien et que vous êtes des flemmards, je me vends à cette digne cause et j'offre un dîner à l'auteur(e) du meilleur cliché que vous pouvez envoyer à l'adresse suivante : unetofpourlathilde@gmail.com !
(Le règlement est indisponible, vous pouvez candidater en anonyme mais le restau n'est pas dans le noir.)

Pour ceux que la photo n'intéresserait pas : mes dernières découvertes sur le ouèbe. Tu t'emmerdes au boulot ? Youtube est ton ami : Sarko a la fièvre ou James se fait balader.

Prochain post, si vous n'êtes pas plus réactifs : Nietzsche et Ségo. Vous êtes prévenus.

jeudi 23 novembre 2006

L'époque épique (2)


- Dis maman, les 90's c'était fun ?
- J'aurais bien voulu jouer aussi mais c'était interdit aux moins de 16 ans...

mercredi 22 novembre 2006

Si j'avais un marteau...

Ce qui est drôle avec Friedrich, c'est que l'interprétation peut aller chercher loin. Plus fort que Kant et la masturbation ou Descartes et le cannabis : Nietzsche et le bouddhisme. C'est pas absurde (l'éternel retour s'inspire notamment du "samsara") mais toutes ces récupérations font bien chier les gardiens du temple universitaire. Voilà comment, dans Le Crépuscule des idoles, le philosophe met le sujet sur le billot : «Quelle est la mission de toute instruction supérieure ? - Faire de l'homme une machine. - Quel moyen faut-il employer pour cela ? - Il faut apprendre à l'homme à s'ennuyer. - Comment y arrive-t-on ? - Par la notion du devoir. - Qui doit-on lui présenter comme modèle ? - le philologue : il apprend à bûcher. - Quel est l'homme parfait ? - Le fonctionnaire de l'État. - Quelle est la philosophie qui donne la formule supérieure pour le fonctionnaire de l'État ? - Celle de Kant : le fonctionnaire en tant que chose en soi, placé sur le fonctionnaire en tant qu'apparence.» Moi, c'est le genre de citations qui me fait rire. Il faut dire que je suis de bonne humeur, on m'a envoyé des fleurs ce matin à la radio.

Toujours à propos de fleurs, cette histoire triste et drôle à la fois, à lire dans le Monde : un ancien avocat poursuivi par une de ses collègues pour harcèlement amoureux. Friedrich, lui-même, se laissa mener en gondole par la délicieuse et dangereuse Lou Andreas-Salomé, russe frigide mais lettrée qui fit aussi tourner la tête de Freud et Rilke. Quand F.N. (pas de bol pour les initiales) écrivait : «Un homme profond d'esprit autant que de désirs, doué par surcroît de cette bienveillance profonde capable d'une sévérité et d'une dureté qui se confondent facilement avec elle, un tel homme ne peut penser à la femme qu'à la manière d'un Oriental : il doit voir dans la femme une propriété, un bien qu'il convient d'enfermer, un être prédestiné à la sujétion et qui s'accomplit à travers elle.» (Par delà bien et mal) ... c'est le sultan qui se fout du harem.

Dans le jardin des blogs, la découverte miraculeuse mais posthume de cette japonaise, complètement barrée, qui écrivait au printemps dernier : «Je n'en peux plus de vivre dans ce blog étroit et mal fichu, j'en ai marre, tout ça est complètement nul». En fait, c'était plutôt bien. Mais chronophage. Dommage, sa fleur ne manquait pas de piquant.

Aucun rapport avec ce qui précède mais puisqu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, un peu de réclame : les liens que je sélectionne soigneusement pour vous, mes petits canards, sont aussi remis à jour régulièrement. En attendant que je sois en mesure de faire virer la colonne à babord, ils vous attendent là, au chaud, à deux clignements d'yeux sur la droite. (Et sans vouloir vous prendre pour des bleus, y'en a aussi dans les titres et les illustrations...)

mardi 21 novembre 2006

Scoopinet et le petit nietzschéen

A la demande générale, relayée par commentaires et émiles interposés, je vous annonce que nous allons inaugurer la Semaine du petit nietzschéen. Une semaine pour comprendre mieux l'oeuvre du mec qui peut se targuer d'avoir le plus foutu le bordel dans la pensée humaine... du XXe siècle. Donc nous sommes un peu ses enfants. Donc c'est important de ne pas se tromper de philosophie. On peut faire dire plein de trucs à Nietzsche. Comme ça par exemple ! Ou ça.

Mais bon, y a des limites. A chacun sa chacune. Pour Jean-Claude Guillebaud, c'est : « ... cette forme un peu bêbête de l'égotisme moderne, qui exalte l'instant, prône la jouissance immédiate et affirme, avec un brin de grandiloquence, son refus de tout projet ou croyance. Nous connaissons mille et un exemples de ces récitations avantageuses. Le plus extraordinaire est qu'elles se proclament "subversives" ou "insolentes", alors qu'elles caressent l'époque dans le sens du poil.» (La refondation du monde, 1999)

En d'autres termes : le nietzschéisme de saloon. Lonesome cowboy et philo de fond de cale. Dieu est mort, nous sommes des connards mais des connards brillants. Dandy du dimanche.
Demain, nous moucherons les universitaires à l'esprit étroit. L'avantage avec Nietzsche, c'est que tout le monde est servi.

En guise de récréation, ce scoop, ce petit scoopinet de pas grand-chose qui a fait les unes de la presse anglaise : le prince William s'est fait jeté du salon Vip dans le ferry Douvre-Calais. Le plus drôle est que Clarence House, le bureau de communication des Windsor, n'a pas expliqué pourquoi le prince venait en France pour un week end... Euh, non, franchement, je vois pas.

lundi 20 novembre 2006

Ainsi parlait... pour tous et pour personne


« Pour que l'art puisse se développer sur un terrain fertile, vaste et profond, l'immense majorité doit être soumise à l'esclavage et à une vie de contrainte au service de la minorité et bien au-delà des besoins limités de sa propre existence. Elle doit à ses dépens et par son sur-travail dispenser cette classe privilégiée de la lutte pour l'existence afin que cette dernière puisse alors produire et satisfaire un nouveau monde de besoins. » (L'État chez les Grecs, in Cinq préfaces à cinq livres qui n'ont pas été écrits)

En l'occurence, les besoins de la Chine se comptent en barils. Ceux des milices soudanaises en caisses de munition.

dimanche 19 novembre 2006

En tête-à-tête de veau

A force de passer ses journées dans la rédaction d'un quotidien, on se surprend un jour à éplucher le Parigot, pardon le Parisien. Celui d'aujourd'hui dimanche ne dépare pas la cohérence de la semaine : essentiellement, du fait div, du sport et du people. Mais aussi une longue interview de François Hollande (Pages 2-3), suite à la victoire de Ségolène Royal dans la compétition pour l'investiture socialiste. Interview où il confie qu'en cas de victoire de Ségo, il n'habitera pas à l'Elysée. La question que je me pose maintenant est la suivante : à quel moment de la campagne (ATTENTION, si vous estimez que le respect de la vie privée est un principe qu'il faut respecter, respectez vos principes et ne cliquez pas !) l'info va-t-elle sortir ? A voir.

(Page 9) L'histoire de la statue papesque de Ploërmel, dans le Morbihan. Le maire, ancien directeur de cabinet de Madelin, a jeté ses administrés dans la rue en proposant de disposer le cadeau d'un ami, par ailleurs un des derniers parrains de la mafia russe, sur une des places de son fief. Une statue de Jean-Paul II de 10 mètres de haut dont l'inauguration a été prévue... le jour anniversaire de la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat !

(Page 13) "Un pompier toxico tue un enfant sur un passage piéton."
(Pages 22-23) "Le PSG de Guy Lacombe touche le fond. Dépourvu de la plus élémentaire solidarité, Paris a fait un pas de plus dans la médiocrité."

(Page 31) Le mariage de Katie Holmes et Tom Cruise. Et cet encadré sur le rituel scientologue. On demande à l'homme : "Les femmes ont besoin de vêtements, de nourriture, de doux bonheur et de superflu - une casserole, un peigne, un chat peut-être... - y pourvoiras-tu ?" C'est important la précision mais on pourrait certainement optimiser le contrat avec une fourchette d'estimation des dépenses. Combien pour la casserole, combien ?
Demain, si je suis bien lunée, je vous parlerai de Nietzsche chez les chinois. Bon dimanche à tous.

samedi 18 novembre 2006

L'époque épique (1)


- Dis maman, c'était comment les années 80 ?
- Oh, tu sais, on volait au-dessus des idées fatales, dans l'espace inouï de l'amour, sur l'eau sacrée d'un fleuve indien... des trucs comme ça.

jeudi 16 novembre 2006

"Everyone says I'm paranoid"

Puisque beaucoup d'entre vous me lisent au boulot, tandis je prends moi aussi sur mon temps de travail pour vous distraire (même si on peut considérer ça comme un investissement), je ne laisserai pas de vous confier les dernières aventures que je viens de vivre. En trois jours, plusieurs faits étranges se sont produits sans que je sache s'il faut les attribuer à un simple hasard ou s'il faut chercher plus avant à comprendre ce que le destin me fait dire. Maintenant que le suspense vous tenaille, je balance. Constatez par vous-mêmes : bizarre, vous avez dit bizarre...

Première histoire : mardi, 11h30. Mon chef me refile un sondage qui doit servir d'intro à un large dossier sur les préférences politiques des exclus. J'ai deux heures pour piger le truc. 16h00 : on m'annonce que je dois présenter la Une du canard sur une radio avec laquelle nous collaborons. L'angoisse commence à perler sur mon front. 17h34 : la grève que mènent les employés de la radio est reconduite, ma prestation annulée.

Deuxième épisode : jeudi 8h19. Je me lève à la bourre, prends le métro à l'envers et renverse mon café en allumant l'ordinateur. Des bribes du rêve dans lequel j'étais plongée quelques instants plus tôt me reviennent. La femme que je remplace a accouché. On me vanne gentiment en me demandant si j'ai d'autres infos pour la journée. 16h : coup de fil, c'est une fille !
Troisième épisode : 18h05. La chef technique vient nous montrer une mise en page. La première réalisation de la nouvelle formule qui sort lundi prochain. C'est mon reportage à Calais.
Travaillée par le doute, j'ai médité sur ces "coïncidences". Quelque chose de louche se trame... Et si on voulait se servir de moi parce que j'en sais trop ? Je me demande si je ne me suis pas mise en danger en évoquant mes découvertes sur des aspects insoupçonnés de la personnalité d'un des fondateurs de notre divine secte. (Selon mes sources, la rumeur qui fait état des déficiences hormonales de Tintin est fondée. Je suppute en outre un certain penchant pour les aventures en montagne, refoulé peut-être, mais n'oublions pas qu'en 1950, être belge n'était déjà pas chose aisée.)

Pour cette raison, j'ai décidé de coder mes prochains billets. Et vous ne m'avez jamais vue. D'ailleurs vous lisez ce blog mais vous ne savez pas qui en est l'auteur. C'est la première fois que vous venez et franchement, ce n'est pas très intéressant.
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Non, non, tout va bien, le surmenage peut-être. Une petite montée de grenadine.

mardi 14 novembre 2006

Ali qui ?



Borat, dont on commence à voir la trombine un peu partout, c'était Ali G au départ, bien qu'à l'origine ce fut Sacha Baron Cohen né à Londre d'une famille juive orthodoxe, étudiant en histoire à Cambridge et champion de ga-ga ball. Après un égarrement de jeunesse chez Goldman Sachs, il monte son show. Carton immédiat, sauf aux States où on ne comprend pas bien son humour potache. Ici, Ali G interview Boutros Boutros Ghali, secrétaire général des Nations Unies.
Accessoirement, je lui dois la réussite au concours d'entrée de l'école de journalisme. A l'épreuve, question éliminatoire : dissertation sur Eminem. Emiqui ? A l'époque, mes connaissances musicales s'arrêtaient au début du 20e siècle. Seule indication de l'intitulé : provocateur ! C'est ce sketch que j'ai repompé sans scrupule pour devenir la brillante journaliste que vous connaissez aujourd'hui.

lundi 13 novembre 2006

Adorémifasolasido



Dimanche soir, les Inrocks invitent le public parisien à la Cigale : Plan B, sa gouaille cockney et des beats à faire trembler les murs, Jarvis le cabotin qui saute partout pour pas que la Pulp elle reste au fond des Converses... et, très attendues, les trois girlies des Pipettes, musique acidulée, jupettes à pois, chorégraphie étudiée. Les garçons sont bêtes et méchants, ils font rien qu'à nous embêter. C'est la culture qui fait... pop pop pop ! Dans la fosse, ça fait flop. Amorphe, le public. C'est dimanche soir, il est crevé. Il bouge vaguement la tête pour faire croire à un semblant d'entrain. En plus, il sait que les Pipettes, dans deux mois, ce sera has been. Ou pire, grand public.
Cette ambiance mou du bignou m'a fait regretter de ne pas avoir emmené de "vrai jeune" à ce concert. D'habitude, je suis plutôt perplexe devant ces êtres hybrides, cheveux sales, regard fuyant, allure informe, propos bafouillant. Mais il n'est jamais trop tard pour apprendre à repasser la barrière et redécouvrir le charme du bras d'honneur aux adultes. Ce week end, j'ai rencontré une joyeuse représentante de l'espèce. Les autres étaient à se cailler dans les gradins du stade Léon-Bollée en buvant de la bière sans alcool. Nous avions deux heures à tuer. Péchue et décomplexée, elle a réussi à me convaincre de regarder les clips d'une chaîne musicale. J'y ai trouvé le morceau de choix que vous pouvez visionner plus haut.
Ensuite, au risque sinon de "kiffer grave cette zique de ouf, trop d'la balle mon teupo", une désintox s'impose. J'ai donc testé pour vous qui n'avez plus ou êtes en passe de perdre votre carte 12-25 et la passion immodérée du khebab, un petit jeu amusant : pendant toute la soirée, des mots et expressions seront bannis de la conversation. Pour commenter le match nul MUC-PSG, nous avions décidé de ne jamais utiliser : "fun", "putain", "super", "trop", "c'est clair" et pour corser un peu le schmurtz "on". Bien sûr, il est interdit de se taire.

vendredi 10 novembre 2006

Brrrrr...

Pour cette fois, je vous épargne le carnet de reportage. Vous n'aurez qu'à acheter le très bon quotidien catholique pour lequel je sillonne nos exotiques régions, de Calais à Bayeux, de Saint-Malo à Pabu (oui, je sais, ça fait rêver). Vous ferez ainsi une BA média et un investissement plan hivernal (recyclage en carburant de cheminée, isolation des portes, papier à rouler de substitution, chapka alternative, etc...) Vous ne vous en doutiez peut-être pas mais un journal peut même vous sauver la vie, farpaitement madabe.

Nous en étions donc restés aux plumes, l'outil de travail et celles qui garnissent le repos du travailleur. Si, si, on en était là. En tous cas, moi j'y suis encore. Je viens de m'enfiler le Figaro que l'hôtel met à disposition de sa distinguée clientèle. Le Lions Club qui vient d'investir le hall de réception a failli tout rafler, ouf, il en reste un. Les élections ricaines, le Népal, les recours collectifs, et, même dans le Figaro, Ségo, Ségo et encore Ségo (au passage, si vous aussi vous posiez la question). En guise de transition, le supplément conso "Et Vous" où je m'arrêterai à cette perle : "Il ne me viendrait plus à l'idée de réserver dans un hôtel sans spa, avoue le docteur Olivier Courtin, directeur général chez Clarins". Et en digestif, les pages littéraires avec, "en exclusivité" l'interview de... l'agent de Littell. Bon, c'est promis, après on arrête avec Littell, mais tout de même, réduire une rédaction à faire une pleine-page titrée "L'homme qui inventa JL"... c'est cruel Jon.

Atchi ! Fait pas chaud dans le TER Hazebrouck-Calais-Frethun. Ah, le radiateur est cassé dans la chambre. Mais, c'eût été sans compter sur le secours insoupçonné des médias (cf supra). Des sujets croustillants, rien de tel pour vous ranimer les sangs. J'ouvre Nord Littoral, un petit bijou de canard local. En dernière page : "les secrets de madame". La recette de la tarte aux poires et la meilleure façon de calculer son ovulation. Côté téloche, encore plus classe. Druckette junior vient de présenter son JT du soir pour la deuxième fois (il est donc aux environs de 3h si vous suivez) et là, surprise : une émission consacré à l'impuissance masculine. Enfin, une redif. De la fracture de la chose à la prothèse pénienne, rien ne nous est épargné, à coups de schémas et de plans de coupe plus grands que nature. On compatit d'emblée pour la pauvre présentatrice, seule élément féminin du plateau, plantée sous les illustrations géantes. Le sourire légèrement crispé quand le Dr Sylvain Mimmoun, l'omniprésent et très cathodique sexologue, balance sa blagounette maison : "Les femmes sont de très bonnes accompagnatrices, et si je puis me permettre, ce sont elles qui tirent la sonnette d'alarme. Et, ne l'oublions pas : ce n'est pas seulement mécanique." Ah bon, ça me rassure, j'ai eu comme un doute là.

Ce week-end, réchauffage sur Le Mans-PSG. Je vote un 3-0.

jeudi 9 novembre 2006

Chaud, chaud, chaud, chocolat

Cet article instructif des Echos que me signalait mon père ce soir. "Les banquiers de Wall Street toucheront 36 milliards de dollars de bonus cette année" qu'il me lit... ah bon, je fais, plus intéressée par la cuisson de mon dessert. 36 milliards de dollars, ça me parle assez vaguement. C'est beaucoup, il insiste. Oui, oui... (pourquoi on me fait une revue de presse les jours de congés ?) Mais mon père ne se décourage pas si facilement. Alors regarde, regarde un peu ! Je vais pas me taire parce que ton dessert refroidit ! en posant résolument le journal sur mon assiette.
Les bonus ont explosé de 30% explique le journaliste. "Chez Goldman Sachs, la plus réputée des banques d'affaires, le bonus moyen approchera cette année la barre des 400.000 dollars. De quoi s'offrir un pied à terre cash à Paris." Ah ouais, quand même. "Le banquier d'affaires moyen empochera cette année en bonus plus que ce qu'un général quatre-étoiles ayant vingt-six ans d'ancienneté et servant actuellement en Irak ou en Afghanistan touchera en rémunération annuelle, primes de risque ou d'éloignement incluses" s'indigne ensuite le journaliste. Je suis vachement désolée pour le général. Regarde ailleurs. Il est pas bon ton dessert, s'inquiète le père. Je pense que demain, je repars en vadrouille, à Calais. Je vais retrouver les clandestins que j'avais rencontrés deux ans plus tôt quand un ministre de l'Intérieur était venu recevoir les fleurs des sangattois, trop heureux d'avoir vu les manouches déguerpir de leur petite ville balnéaire. "Le tourisme en a souffert vous savez." Tu m'étonnes Yvonne. Depuis, les gars se sont délocalisés à Calais, essayant d'échapper aux différentes chasses destinées à les faire disparaître de la mauvaise conscience des habitants qui les voient crever sous leurs yeux. On les emmène à la frontière belge, dépêchez-vous, la liberté est à cinq kilomètres. Et pareil dans l'autre sens quand les belges les choppent. Chocolats les flics. Chauds les gars quand la faim les tenaille. Allez directement en prison sans toucher de prime d'expatriation. Bon, voilà. Je range le drapeau rouge et je finis mon dessert.

mercredi 8 novembre 2006

Mille millions de mille plumards

(Ecrire et faire écrire)
Littell, le pirate plumardier, qui fait décidément se pâmer tous les encriers autorisés du monde de l'édition, n'est pas allé chercher son prix. Lui, un Goncourt, ça l'empêche pas de dormir. Pourquoi venir se faire enfumer dans le gris Paris alors qu'il fait doux à Barcelone et que les enfants jouent au jardin ? Et ces jurés, perclus de jalousies, qui ravalent leur fiel derrière un sourire de buffet froid. "Michel Tournier qui, depuis le milieu de l’été, va en répétant sur le ton de la boutade sérieuse que le jury Goncourt a déjà couronné un grand roman sur le nazisme et que c’est suffisant (Le Roi des Aulnes en 1970…)" raconte Pierre Assouline. Lequel, dans cette auto-référence datée ostensiblement du 25 août (moi, je l'avais bien vu, sur la liste des trucs à lire pour la rentrée, moi j'ai pris de l'avance pendant l'été et en plus j'ai trouvé ça super), glisse entre deux éloges cette pique, qui sent toute son amertume de critique : "On se dit qu’après cela, il n’écrira plus rien car il a tout dit." Pourquoi pas ? Et tant mieux. La vie d'abord, et le reste n'est que littérature.

(Ecrire peu mais bien)
"Un éclair métallique tranche fugitivement les flots bleus et uniformes de l’Océan Indien: un poisson volant aux ailes de libellule vient de dépasser le Marion-Dufresne." Autre pirate d'altitude, Lionel Daudet. Un alpiniste fou qui, en 1994, faisait le tour du monde, histoire de prendre ses repères. Les deux années suivantes, il s'y met sérieusement et commence l'odyssée verticale du nord au sud des Amériques. Cette fois, il veut tenter l'ascension du point culminant des îles Kerguelen et s'enfiler ensuite la traversée du massif. Cette aventure, personne ne l'a encore tentée. (Allez hop, on y va, on n'y résiste pas, à l'appel du Banga...) Le bateau qui l'emmène au pied de son maître arrive dans le courant de la semaine prochaine.

(N'écrire rien mais gagner quand même)
Par ailleurs, je suis honorée d'apprendre au montpellierain qui répond à l'adresse IP 217.167.40 qu'il est le 1000ème visiteur du Retrouved ! Il peut venir réclamer la tournée la patronne quand il montera à Paname. En attendant, elle prend de l'aspirine. Enseignement du jour : mieux vaut une petite couette qu'une grosse cuite !

mardi 7 novembre 2006

Dans un couple, les femmes ont plus de chance... de rompre

Lorsque, donnant le clic d'envoi d'un papier résumant une enquête de l'Insee sur "les ruptures d'union" à ma hiérarchie, je me laissai envahir par le douillet sentiment du devoir accompli... je ne me doutai pas des hauteurs vers lesquelles cet article allait bientôt m'emporter.
En effet, au coeur du sujet, cachés entre deux remarques stupéfiantes, "le mariage et la présence de jeunes enfants limitent le risque de rupture", ou "pour la femme, inactivité rime avec stabilité", ces chiffres qui feront hausser le sourcil de tout lecteur attentif :
"Le risque annuel de rupture est en revanche de 54 % plus élevé pour les hommes en union libre que pour ceux dont l’union a commencé par un mariage. L’écart atteint 66 % pour les femmes."
Après moults demandes d'explication de la part de mes collègues, je me trouvai contrainte de faire des heures sup... mais l'exercice fut probant : j'ai trouvé la solution ! Et vous ? Réponse demain.

lundi 6 novembre 2006

Larus ridibundus


C'est le genre de truc qui prévient pas. On est là, tranquille, insouciant, repos. Et Bam. L'insomnie. Il est 3h37. Une heure qui rime à rien, une heure qui met pas de bonne humeur, enfin pas une heure convenable pour débarquer chez les gens. Mais la pleine lune, elle s'en fout. On essaie de se replonger gentiment dans la chaleur des draps mais rien à faire. La lune, elle se marre.
Jeune, je fréquentais les scouts. Un de mes grands objets de frustration est de n'avoir pas accédé au suprême honneur de la totémisation. Pour ceux ici qui ont eu une enfance normale, je précise que la totémisation est une cérémonie d'intronisation, attribuant au jeune valeureux le symbole d'un animal et un adjectif reflétant son caractère. Un rite tribal interdit en raison des dérives qu'il a entraînées mais encore assez pratiqué, notamment dans la petite ville normande où j'ai passé ces dernières années.
Les mouettes sont l'emblême de Cherbourg et son calvaire. Des animaux sans-gêne, sales et grégaires. Dans la fiche signalétique que lui consacrent les ornithologues, il est dit aussi que c'est un animal peu farouche et très bruyant. On prendra garde à ne pas la confondre avec sa cousine, la mouette mélanocéphale, dont le cri s'approche plus de celui du chat et son bec d'un pourpre de femme outrageusement maquillée. Cette nuit, je m'ai totémisé Mouette, et je suis Rieuse. Furieuse de constater qu'il ne reste plus qu'une heure avant le cri du réveil. Curieuse de voir à quoi va ressembler ma première journée dans mon nouveau moiette. Et j'emmerde la lune.

PS: oui, c'est un peu tiré par la plume aujourd'hui... le manque de sommeil, ou la métamorphose en cours peut-être... uiik uiiiiiik!
D'ailleurs, le Retrouved lui-même en perd son matin, son latin pardon, il s'est offert un nouveau titre.
Pour filer la métaphore animale, au lieu de compter les moutons, on peut aussi regarder la deuxième partie de ce joli documentaire, Les tous petits rats de l'opéra, des merveilles de souples et de déliés, calligraphies en justaucorps gris. Hippolyte, le petit prodige qui hoquète chaque soir parce que sa maman lui manque, trouvera-t-il la force de continuer ? Réponse à 4h05, sur France 3.

dimanche 5 novembre 2006

Inénarrable



En ce pâle dimanche de novembre, ma suggestion du jour, pour s'occuper entre une balade frileuse et un goûter de pain d'épices : aller faire un tour du côté des archives de l'INA. On y trouve pêle-mêle aujourd'hui : Yves Klein et ses femmes peinturantes, Brassens et sa guitare, Romain Gary et Jacques Chancel. Le plus mieux, pour un retour dans le passé, le journal de votre naissance. Eh oui, ça vous rajeunit pas !
Pour mes visiteurs de New-York, si vous ne l'avez pas encore vue, l'expo du Whitney consacrée à Hopper qui ferme ses portes le 3 décembre. A défaut de peintures, si vous savez faire des photos et que vous voulez afficher Central Park, le Luxembourg ou votre square local sur le Retrouved, envoyez vos oeuvres par émiles avec deux-trois mots de mise en situation. Attention, certains parmi vous sont photographes professionnels... saurez-vous les reconaître ?
Bon dimanche à tous.

samedi 4 novembre 2006

Un taxi pour le phare ouest

Dans le trou du cul de la Bretagne profonde, où l'alcool et la consanguinité font des ravages (c'est même mon sujet) un taxi pour fuir. Fuir loin de ces familles endeuillées. La misère c'est pas assez, il leur fallait en plus un petit autiste, un X fragile, un chromosome un peu cassé, un X qui sera jamais le grand gagnant du jeu à être le meilleur du monde. Et la mère qui dit : mon fils, il m'a volé ma vie. Et moi, je peux plus. Je comprends pas pourquoi je devrais assumer ça : la pauvreté déballée, jetée en pature, la vie honteuse racontée dans ses moindres recoins, les vices qu'on excuse d'avance, et l'envie qui vous lorgne dessus, vous, le taxi rutilant qui attend dehors. Je vais pas vous pondre un roman mais la position de spectateur, là, ça commence à bien faire.

Histoire d'hier et d'aujourd'hui

Dans le taxi, il y a G. Le vieux G qui connaît toutes les histoires du coin, les vraies naturellement et les autres surtout, le vieux G qui utilise le subjonctif imparfait en passant les vitesses et en recoiffant les deux mèches qui ont bien voulu rester sur son crâne bosselé. Les histoires de Crapitoulic, le barde errant, il raconte G. La route avale les kilomètres plus vite. Les Monts d'Arrée s'étalent en guirlande le long du ciel moutonneux. La légende du manoir de Lanleya, les Kermoysan de Goasmap, les Le Rouge de Penanjun, les La Grue de la Frufière et les Kerlech de Trésiguidy. Les corsaires du Roy, les grandes marées et les morte-eaux. Ouvrez large vos écoutilles moussaillons. L'amour de Jean, marin sans peur, pour Hénora la brune. Le départ pour Ouessant. La solitude de la femme. Son enfant mal né. "Et à travers les claires prunelles, le drapeau de la folie claque au vent de brise et de galerne."

jeudi 2 novembre 2006

Le fer, c'est mieux

Mes agneaux, me voilà partie en vadrouille à Pabu. Je vous laisse avec l'oncle Bourvil. Soyez sages !

mercredi 1 novembre 2006

Tous sains !

Le 1er novembre : en 1981, mauvaise année, la France dépassait la barre des deux millions de chômeurs. 1975 : Pasolini se fait assassiner par un garçon de 17 ans. Encore deux siècles plus tôt, 1755, Lisbonne est détruite par un tremblement de terre dont les déflagrations touchent jusqu'aux philosophes _ cf la fameuse querelle entre Voltaire et Rousseau sur le mal.

Hypocrisie de la blonde : alors qu'aux Etats-Unis, la Cour suprême examine depuis hier un recours de Philip Morris contre le montant des dommages à verser à la veuve d'un fumeur, une affaire dont les grandes entreprises américaines espèrent une limitation de ces montants, nos politiques, qui ne pensent pas à mal en voulant bannir la cigarette des lieux publics, bistrots, troquets, zinc et dancing... vont nous pousser, à petit feu, à petit pas, à abandonner cette vilaine pratique. Au risque d'en adopter une autre (ob) combien plus saine...


Annie likes lollypops
The anised lollypops
The Annie's anised lollypops...

Sinon, c'est la fête nationale d'Antigua et Barbuda. Sans blague. Et pendant que d'aucun font leur balade au cimetière, y'en a qui bossent. Vous croyez qu'ils se font tous seuls les journaux du lendemain ? Le travail c'est la santé, gnagnagnagna...