lundi 30 avril 2007

Rhabillé(e) pour le 5 mai

Hier à Bercy, Sarko tenait son Vivement Dimanche. Si les militants Green Peace n'ont même pas eu le temps de sortir le drapeau vert avant d'être interceptés par la flicaille, d'autres étaient en revanche très attendus. Alliot-Marie s'est illustrée dans la pique prête-à-envoyer. Dommage pour le niveau du débat, élevé quelques heures plus tôt par Bayrou et Royal devant toute la presse française et étrangère. Pour une fois qu'on se donnait en exemple plutôt qu'un spectacle.

vendredi 27 avril 2007

Prendre la hauteur nécessaire




(En lien un gadget qui circule en ce moment au bureau. Personnellement, Jean-Marie Sarkopen me fait penser à un ancien prof de maths... paix à son âme.)

jeudi 26 avril 2007

Swinging Bach

Les Pâques sont passées mais il n'est pas trop tard pour vous parler de Bach. Chez les Bach, on est musicien de père en fils, une sorte d'artisanat familial. L'histoire retint Jean-Seb. Carrure historique en plomb massif qui écrase ses contemporains et leurs successeurs jusqu'à la vingtième génération, oeuvre tellement large qu'en demandant à tous les critiques autorisés de faire une ronde, on n'arriverait encore pas à en faire le tour. Difficile de faire court sur le bonhomme : une intégrale compte en moyenne 170 CD. On se concentrera sur la Passion selon St Matthieu. A écouter ici, avec l'orchestre de musique baroque d'Amsterdam. Il faut fermer les yeux et oublier le décorum prout prout église-musique classique qui se prend très au sérieux.
Parfois certains jazzmen s'autorisent à dire que Bach, ça swing. C'est pas faux mais des fois, je me prends carrément à rêver à une Passion chantée par une troupe en treillis baskets sur un terrain vague. Qui raconterait la fin tragique de ce gosse juif et palestinien, futur agitateur révolutionnaire qui choisira le camp des pauvres. Mais bon...
Ce soir, une conférence sur le podcast : "une révolution pour les médias ?" dans l'amphi de l'abbé Grégoire aux Arts et Métiers. Entrée libre et vidéo mise en ligne sur le site de l'école.
Enfin, ce feuilleton désopilant met en scène les aventures de l'agent Airhole et de sa BEVU (Brigade d’Encouragement au Vote Utile). Détournement de roman-photo, Claire Chazal en guest star, la campagne en toile de fond. C'est déjà autant de bonnes raisons pour aller voir le dernier épisode.

(Dans le titre, l'extrait de "Ségo et Sarko sont dans un bateau", pour les retardataires)

mercredi 25 avril 2007

Combinatoire toi-même

Non, je ne vous raconterai pas comment j'ai bourré la gueule de mes collègues avec des chocolats fourrés à la crème de champagne. J'ai honte. En revanche, je vous avais promis un atelier symphonie. Alors, ça se passe ici. Attention, c'est de la musique combinatoire (à l'inverse d'aléatoire) et quand il y a des maths à la clé, ça peut devenir très compliqué. Pour un exemple probant, voir . Sur le site de l'expérimental Jason Freeman, toujours, à découvrir : Network Auralization for Gnutella ou Shakespeare cuisinart.
Dans le même genre musical, cette histoire mise en scène et racontée par le Washington Post (merci Nico). Le journal demande à Joshua Bell, jeune prodige du crincrin, de jouer dans le métro. Avec cette idée en tête : si l'art est universel et que l'interprète est à la hauteur de son art, le public devrait s'arrêter pour écouter. Résultats de la course... en 45 minutes, 7 personnes et 32$.
Et pendant ce temps, Télérama éditote sur "Julien de la Nouvelle Star, rockeur ou imposteur" ? Eh oui, ça continue ce soir. Heureuse combinaison du sadisme qui sommeille en chaque spectateur et de la nostalgie des rengaines populaires. Une autre approche de la musique.


(En lien dans le titre, la nouvelle attraction de petites-phrases.com que me signale Samski : un bisounours bayrouiste à caresser, dans le bon sens du poil naturellement.)

mardi 24 avril 2007

Des cartes

En attendant les résultats de la consultation populaire lancée hier... Voici un post pour ceux qui aiment les cartes, les géographes, les aménageurs du territoire, les randonneurs et les autres. Un site qui vous dit où vous êtes. Par exemple, vous êtes perdu dans une ville dont vous ignorez le nom et la physionomie. Vous n'osez pas demander mais vous bénéficiez d'une connexion internet. Normalement, il trouve. Normalement... Une dont je vous ai déjà parlé mais je suis patiente, je répète, c'est pour votre bien. Une autre, encore, pour rentrer safe. Mais ça ne marche qu'aux Stems. Une carte enfin qui vous aidera, mieux que le dernier numéro du Point, pour savoir où il fait bon vivre. Demain, contrairement aux apparences, on ne parlera pas de philosophie. A priori. On fera un atelier symphonie. Et je vous parlerai de chocolat au champagne. Dingue non ? (En lien dans le titre, une autre carte pour mes amis hypocondriaques)



source : Télérama again, entre autres (la flemme si vous saviez, la flemme...)

lundi 23 avril 2007

Parlons-nous

Je voudrais bien savoir comment 88.121.136.# (Paris, Tiscali telecom) est arrivé sur le Retrouved en cherchant "grosse salope en chaleur". Et pourquoi cet inconnu d'Orléans se connecte jusqu'à dix fois par jour. Et pourquoi mes statistiques sont si faibles le week end et exponentielles entre midi et 2. (nan ça je sais)
Sérieusement, je ne suis pas sûre de vouloir tous les lecteurs du web. C'est pas une auberge ici. C'est une maison respectable. Alors ma proposition, pas très classe mais efficace : j'engage un videur, en d'autres termes vous devrez passer un test de culture général et montrer un certificat de baptême pour lire le Retrouved. Ou plutôt, non, vous devrez vous identifier avec un code. C'est juste une petite étape de plus qui devrait même s'accélérer si vous activez la fonction mémoire de votre mozilla ou consort. Z'êtes d'accord ?

Le grain familial

Si les familles sont le dernier repaire de la folie quotidienne, la mienne pourrait faire office de salle de bal. J'ai appris ce week end que je jouais au foot. Si : arrière-gauche. Je suis noire même, "j'espère que ça ne te dérange pas" a ajouté mon frère. Ben non, quitte à être un garçon, autant que l'expérience soit totale. Quant au capitaine de mon équipe, c'est un lapin.
C'est Soccer 2 Final Machin l'explication. Mon frère s'est constitué la seule équipe capable, selon lui, de battre Lyon : lui en attaquant, l'autre frangin, le grand, en 2e attaquant super stratégique, papa dans les goals, les trois soeurs en arrière et maman entraîneuse. C'est Mac, le lapin glouton qui laboure plus habituellement la litière de sa cage que l'herbe des terrains, qui mène la fière équipée.
D'ailleurs, maman, elle a voté Arlette. En vrai. Elle qui est plutôt du genre balle au centre a justifié en découpant la tarte aux fraises des dominicales mais citoyennes agapes familiales : "C'est sa dernière élection, la pauvre !" Le vote-compassion, on l'avait oublié.

(En lien la dernière expo de la BnF, à voir avant fin mai : Sur les traces d'Ulysse. Son site internet est déjà une invitation au voyage.)

jeudi 19 avril 2007

Il est jeudi 11 a.m.

Beh non, j'déconne ! j'allais quand même pas vous laisser comme ça, sans babyphone, sans hotline, sans crier gare, un mercredi soir !? hein, franchement, qui pourrait bien avoir une idée aussi saugrenue alors qu'il fait un temps à aller taquiner la vague ? (ou pas d'ailleurs)
Hein ? franchement... Alors qu'il se passe tellement de choses plus intéressantes en virtuel ? Il est jeudi 11 a.m. et je désespère de voir arriver la quille en allant chercher un sixième sucre liquide au café et en pianotant machinalement. Je découvre, il était temps, le magnifique blog de Djac Baweur, altiste et téléramophile, qui parle de Malher comme mon ado de soeur (l'autre, celle qui n'a pas encore l'âge d'aller voter Besancenot) me parle de Diam's. C'est-à-dire que ça devient intéressant. Ce blog de Bédé dont j'avais, je crois, oublié malencontreusement de vous causer. Ainsi que celui de cette canaille de Larcenet. Ou encore : la Supérette. Vlog musical de haut bol. Dans la même famille, je demande papa télérama. A écouter : la rencontre avec un japonais passionné de chanson française, de vraie bonne chanson française comme on n'en fait plus tout se perd, je veux dire.
Lu ce matin dans le Métro : ce site qui répertorie les pubs qui lavent plus blanc que blanc, en d'autres termes le 4x4 qui protège la nature. Toujours dans l'esprit j'déconne je suis un gros con de droite : ce jeu pour apprendre à survivre au Darfour. Hum, hum... (des limites de la communication ?) Et enfin, restons dans l'actu, ce podcast gazou gazou elle est trop chou, sur les photos des candidats vues par une 3 years old.
Bon, comme dirait St mathieu, à chaque jour suffit sa peine. Non ? Bon uiken.

(En lien, le site de Tracks pour ses 10 ans ! c'est aujourd'hui ! bonanniversaire)

mercredi 18 avril 2007

Pâques après l'heure

C'est marrant, j'aurais pu vous parler de Peillon radié des listes électorales, de l'affaire Boulin relancée ou encore du fameux sondage des RG. L'actu foisonne d'une foultitude de sujets passionnants. Mais non le Retrouved est un peu mort là. Sur sa porte on a cloué : "Fermé pour cause de ... résurrection !" Traduction : c'est l'printemps ! on s'extirpe d'un profond profondément ennuyeux hivernage, on prend son p'tit vélo et on va marauder du lilas au bois de Vincennes. Bon week end. Et comme dirait l'autre : "Votez dur, votez mou mais votez dans l'trou !"

(En lien, de la réclame gratuite pour mes amis bretons, en plus c'est joli, ils ont des noms très bucoliques.)

lundi 16 avril 2007

Un être heureux

En m'attaquant à mon enquête sur les destinations où il fait bon exporter, j'en arrive à interviewer le jeune patron des billards C. Et lis avec ravissement sur son site : "Qu’il soit particulier, professionnel ou collectionneur, l’acquéreur d’un billard C. est un être heureux." Vu le prix des bestioles, le problème c'est l'état du moral le jour où il fait un trou dans son tapis. Toujours en lien avec mes passionnantes recherches, la formation des chefs de PME cette fois, me voilà sur le site de Polytechnique. Je découvre qu'on peut y consulter les cours en ligne. A "langues et cultures" : 0 résultat. Heureusement que l'intitulé était au pluriel. Autre détail amusant : quand on clique sur les "ressources pédagogiques" correspondant au salivant cours sur les "modèles en finance et simulations", on tombe directement sur cette page. En voilà un qui ne simule pas sa joie de vivre.

(En lien dans le titre, la propagande, pardon, les saines lectures du ministère de l'Economie pour les enfants.)

dimanche 15 avril 2007

A drop of water in an endless sea

Les journalistes bloguent à tous vents. C'est un fait. Mais ils ne parlent pas que de politique. Ou de l'avenir de la presse écrite et de leur dernier bouquin. Bruno Frappat, ancien red' chef de LaCroix, se livre "à vif" sur le sien. On pouvait y lire cette semaine, entre deux éditoriaux sur les parachutes dorés des Pdg et la campagne présidentielle, cette confession de foi émouvante. C'était pour le week end de Pâques.



(en lien dans le titre, ce qui fait les unes de la presse anglaise aujourd'hui parce que quand même il y a des questions sacrément importantes)

samedi 14 avril 2007

mercredi 11 avril 2007

En haut à droite

Métro attaque : sur la fameuse affaire des intempestives déclarations de Sarkozy sur la pédophilie et le suicide dans Philosophie Magazine, l'article aujourd'hui en page 4 lâche les chiens. Après en avoir relevé toutes les ineptes conséquences :
- les pulsions suicidaires et les tendances pédophiles ne se soignent pas
- les agresseurs ne sont pas responsables
- ces maladies sont purement génétiques (et pourquoi ne pas sélectionner les individus alors ?)
Et pointé la contradiction évidente d'un mal présent dans l'homme dès la naissance avec la croyance revendiquée d'une espérance chrétienne. Qui s'appuie elle sur la possibilité de choisir entre bien et mal.
Le gratuit porte la touche : "Par delà la polémique, ce nouvel épisode de la campagne révèle le désert intellectuel dans lequel la plupart des candidats évoluent." Et la chute : "La plus grosse erreur du candidat de l'UMP aura donc été de vouloir s'extraire le temps d'une parenthèse philosophique des discours creux et des meetings où l'on brasse de l'air. Un luxe qu'un candidat à la présidence ne peut pas se permettre." Ramasse tes dents s'il te plaît. Pas encore en ligne sur leur site à l'heure où je vous parle. Où l'on découvre également une vidéo interdite de diffusion. A voir évidemment. Ainsi que le compte-rendu de son interlocuteur qui très étonnamment parle de tout sauf de ces outrageux propos.
Pas de réponse de l'intéressé. D'ailleurs, c'est marrant, son blog officiel n'arrive qu'en 8e position lors d'une requête google. Loin derrière ses parodies. Sinon, y a un ptit gadget. Un compteur avec des bouts de seconde qui défilent vite vite vite. En haut à droite. Onfray remarque le même instrument dans le bureau du candidat et le décrit en ces termes choisis : "Non loin, en face du bureau, une table avec la presse du jour et les quotidiens. Derrière le fauteuil du ministre, une horloge à affichage numérique (la même tuait le temps avant le changement de millénaire sur la façade de Beaubourg pendant des mois…) décompte compulsivement les heures, les minutes, les secondes qui (nous) séparent des élections… Le Ministre, le pouvoir, l’angoisse.Le sablier post-moderne en instrument de Vanité, voilà probablement un indice sur l’âme de l’homme qui court après le temps, que le présent n’intéresse qu’en regard du futur, de l’avenir, de demain." Un peu flippant quand même.

(en lien le petit gadget de Métro)

lundi 9 avril 2007

La politique a du poil aux pattes

Il paraît que les hommes accordent moins de confiance aux compétences d'une femme, que d'un homme, en matière d'économie. Etonnant : personne n'a encore abordé la question du salaire au cas où quelqu'une serait élue. Y a pas de petites économies.
En plein week end de Pâques, en voilà un qui se met les bigotes à dos. Heureusement, pour les femmes, et notamment en terme de salaires, il promet de tout changer. Celles qu'il a choisies sauront réchauffer le coeur des électeurs. Cf la petite blagounette de sa porte-parole sur "le ministère de la rénovation urbaine au Kärcher" par exemple. L'assurance d'une France où les femmes pourront briller par leur cynisme autant que leurs mâles homologues. Hum, ça va sentir bon la testostérone ! (Qui a dit que les femmes n'étaient pas utiles en politique ? Tu sais tricoter ? Allez, au boulot !)

vendredi 6 avril 2007

J'ai signé

Premier CDI. Premier jour. Mon bureau est prêt. En face de moi, ma collègue et un bégonia. Partout ça sent bon le café des gens tranquilles, la moquette est immaculée et tout le monde a l'air de sortir de thalasso. J'essaie de respirer mais il fait trop chaud. Un chaud douillet poisseux qui vous étreint. Je voudrais partir, j'ai pas envie d'aller à l'école, ils ont l'air relou les gens qui me regardent derrière leurs ordinateurs. Sourires de compréhension. On est tous passés par là. Souvenir ému du premier jour, le petit doigt sur la couture du pantalon. C'est la nouvelle, la castor junior, la future "collègue". On m'a laissé une pile de post-it de plusieurs couleurs et la collection des anciens numéros. Un titre : "PME : au secours les syndicats arrivent".
Allez, ça va bien se passer. Je vous promets plein de billets poilants. Z'allez voir, on va bien rigoler. D'ici là un joli week end. De pâquerettes et de pacotille.