lundi 27 septembre 2010

Du Pestacle*


*hommage à feu le piano bar de la rue au maire (rebelote en fin de post)

Puisque j'avais promis, je m'exécute. Sourire, révérence, petit battement de bras. Voici du spectacle vivant en direct du 9e m'ssieurs dames ! Le truc, c'est que comme elle commence à se faire un peu fatiguée l'ancienne (oui, c'est bientôt le last shot avant la trentaine joyeuse), La Thilde sort plus trop ses miches en nocturne mais se contente de mater des séries ricaines en mangeant des bifidus vanille.

Mais pour ceux qui aiment aussi le pestacle diurne d'un lieu de vie chaleureux et bienveillant, je vous recommande d'aller faire un tour chez Comment'Hair, salon de coiffage de la rue Henry Monnier, tenu par un jeune homme adorable, et très amoureux en ce moment donc chantant à tout crin entre deux bâtons d'encens, et son petit bouchon d'acolyte lyonnaise, Sarah aux ciseaux d'or. Sans déflorer le suspense, vous allez tomber sur un décor de théâtre, pendules daliesque, rideaux pourpres et vieille machine Singer supportant les flacons de shampoing. Le plus inattendu : les deux bouledogues d'Olivier, dont un bébé absolument choubidougnagnagnagna, des canaris et des poissons multicolores du côté des bacs ! Après, ils te filent la bonne petite adresse du quartier si tu veux bouffer (le médecin reconverti cuistot juste à côté, pas encore testé mais ça ne saurait tarder). 26€ lavage coupage séchage discutage de la grossesse de Pénélope. Attention, zaiment bien arrondir à 40 (masque que vous le valez bien et que vous osez jamais dire non la première fois).

Pas loin, vers Blanche, y a le Smart Store. La caverne d'Ali Radin, le bonheur des petites filles qui faisaient des collec' d'échantillons... A tester ! Et de l'autre côté, vers Anvers, y a la prout prout terrasse du Café de la Cigale où les paresseux viennent narguer les fourmis dans une ambiance béton brossé Mama Shelter, vous connaissez le tableau (l'ardoise aussi est haute en couleur).



*Bon, et comme vous êtes bien sages, sachez que la rue des Martyrs, sous ses airs de trentenaire rangée, ses traiteurs pince sans frire et ses psycho-bio-rigides, cache tout en haut, de l'autre côté du boulevard Rochechouart, un smoke easy. Je ferme les yeux, j'allume ma clope dans le brouhaha des chuchotements avinés au comptoir et je suis quelques années en arrière, dans un lieu qui n'existe plus.

Pour info, plusieurs sites se lancent en ce moment sur le créneau de comment vous occuper avec panache dans Paris pas blasé : je vous les balance à tribord. Merci Alfred, My Little Paris... on y trouve des idées saugrenues, de pertinentes reprises (ma foi, on n'invente pas l'eau tiède à chaque fois qu'on pisse de la copie) et de pétulantes propositions. De rien.