jeudi 31 mai 2007

mercredi 30 mai 2007

L'entreprise buissonnière

Un 5/20 barre en rouge la première page de mon enquête sur les réseaux professionnels des PME, une enquête de grande envergure destinée à matelasser notre numéro du mois de juillet. En dessous, écrit rageusement : "Nul ! du travail de journaliste de presse généraliste". Une goutte de sueur perle au bout de ma paupière gauche. Je fais le décompte mentalement des jours qu'il me reste avant le bouclage : 2. Impossible. Personne ne pourrait y arriver. Je vois l'ongle manucuré de ma chèfe pointer vers la porte... quand la sonnerie de la récré me réveille de ce vilain cauchemard dont les stigmates sont inscrits sur mon visage à raison de AZERT, QSD, WX, Ctrl, Alt, shift. Retour à la réalité. Nous sommes à Boulogne, il est 11h et la pluie tape au carreau. Tant pis pour la marelle. Bon ben je vais faire mes exercices de lecture...
Un nouveau chef se profile pour la Banque mondiale. La tradition veut que que le choix américain soit automatiquement validé, selon un partage des pouvoirs qui laisse les Européens libres de nommer le chef du Fonds monétaire international. Ah, si c'est la tradition alors... En France, les centristes continuent de se ridiculiser. Bon, en même temps, l'essentiel, c'est d'être sur la même langueur d'ondes.

(En lien dans le titre, OuSoPo ou la preuve que la radio, c'est plus que de la télé sans images)

lundi 28 mai 2007

Et pourquoi ? (l'orage)

Pourquoi quand les autres se prennent des hectolitres de flotte sur la tronche, à Salavas-les-flots, nous, on chante ...




Pas de jaloux, le coup de soleil SUR le dessus du pied, ça fait bien chanter aussi.

(Dans le titre, la bonne adresse pour se mettre au sec à Lyon-ville-lumière, thx JL !)

Et pourquoi ? (le camping)

Pourquoi déplier la tente c'est marrant ? (mais la replier moins)

Et pourquoi ? (le moche)


Live blogging en direct de Saint-Et. Pourquoi il y a des villes aussi vilaines ? C'est moche pour ceux qui y habitent. Mais bon il paraît que la commune investit...

(Le site des pourquoi en lien dans le titre)

jeudi 24 mai 2007

Go to the gym

Mon copain Dan croyait que la gym suédoise c'était un genre de sauna où on mangeait des krisprolls. Pffffffff...



(Dans le titre, la galerie de grille-pains d'un hardcore suisse)

mercredi 23 mai 2007

Le temps de la valse

Pendant que certains font de l'argent, que d'autres rêvent de bosser, que le printemps recule, le Monde s'écroule (ou pas ?) et que la ressemblance avec l'Italie berlusconienne se fait chaque jour plus frappante...
Moi, je pense qu'il est temps de le prendre le temps. (Oui, je me répète.) De le forcer à s'étendre. Là, on respire ! D'établir une distance salutaire, de laisser le silence reprendre ses droits. De faire l'été dans sa tête. De danser la vie. (Vous êtes vernis aujourd'hui mes petits canards, c'est la fête du lien.)
Là, c'est juste à côté de ma maison en Bretagne. Enfin non, en fait. Mais on dirait. Demain, je vous parle de gym suédoise. Honni soit qui mal y pense.



(Dans le titre, un lien vers le site des fans de Warren Buffett. Saint patron des brasseurs de dollars en herbe. J'en avais entendu parler sans croire à son existence. Mais si. Et sinon, quelqu'un a des nouvelles d'Harry Potter ?)

mardi 22 mai 2007

Brève de chiottes

Reçu aujourd'hui par émile de notre délégué du personnel.

"Bonjour à tous,
Dans les toilettes des hommes du deuxième étage, (situées près de l'imprimante) le distributeur de savon liquide a dû fuir ou peut-être que quelqu'un par inadvertance l'a fait fonctionner un peu trop ! Quoi qu'il en soit le savon avait coulé sur le carrelage rendant ce dernier très glissant. Merci d'y prendre garde,
Le CHSCT
(Le sol a été nettoyé.)"

Cette information est évidemment hautement confidentielle et met en porte-à-faux les personnes sus-citées. En particulier le courageux kommando du CHSCT qui s'est récemment illustré dans une bataille sans merci avec le distributeur de tissu à mains. Mais comme je n'ai aucun scrupule. Mani pulite. (En lien-titre, un fake ? j'hésite...)

lundi 21 mai 2007

La rock n' roll attitude

.... n'attend pas le nombre des années. (Mais elle s'arrête très tôt, vers la fin de la carte 12-25 environ parce que bon hein...)


mercredi 16 mai 2007

Londres, ici Londres...

Si même Technikart s'y met... Me suis fait avoir comme une bleue. Page 12 du numéro de mai, un encart sur un "nouveau mouvement", le MRF, Mouvement de réchauffement de la femme. Après tout, il existe bien du yoga réservé aux hommes... J'avoue, je suis allée voir, l'oeil brillant, dans l'espoir de dénicher la nouvelle révolution ou au moins la nouvelle vague qui secouerait l'est parisien de sa torpeur. Las : il ne s'agit que d'une vulgaire publicité qui porte les couleurs de la femme... aussi haut que le gouvernement de Sarko.
Aux antipodes, un jeu, Secret technology, vous propose en 13 tableaux, de lutter contre les systèmes de croyance modernes, capitalisme et consumérisme compris. Ce jeu fait partie du festival d'epoetry de Paris qui ouvre ce dimanche avec des manifestations au Cube, au Point Eph (encore) et au Divan.
Aujourd'hui, je dois lire les "15 idées pour ruiner la France", de Sophie de Menthon, qui dirige "le lobby des patrons cool" (sic), préfacée par François de Closets. Je n'oublierai pas de rigoler. D'ailleurs ça commence par "Les Français sont créanciers de la France, jamais débiteurs". Bienvenue sur Radio Courtoisie, il est l'heure d'aller travailler. Dans le titre, ce lien recommandé par les amis en exil.

mardi 15 mai 2007

La leçon de Cyrano

Six récompenses pour le Cyrano de la Comédie. Six Molières. Tant mieux pour l'institution. Touchée récemment par un scandale dont on a finalement peu parlé.
Je me souviendrai de cette soirée. Un 26 novembre. C'était ma première fois à la Comédie. Ma première représentation de Cyrano aussi. Peut-être la pression de l'orage qui planait sur Paris ce jour-là : ce fut également la première fois où j'étais aussi émue au théâtre. D'une bonne et profonde émotion de spectateur. On ne sort pas de Cyrano sans être convaincu de l'absurde d'être tiède, de la bêtise qu'il y a à jouer le comptable de ses heures et de ses entrées, de la beauté de cette rare qualité qu'est le courage. Je crois qu'une fois sortis de l'adolescence nous oublions la violence du désir. Le refus de l'hypocrisie. L'indignation, la sincérité, le goût du risque. Pour tout cela, j'ai commencé d'écrire sur le Retrouved. Pour retrouver le goût. Quelques mois et de nombreux billets plus tard, l'heure a sonné de se réveiller résolument. De s'engager si l'on veut que le monde change. Si l'on ne veut pas que le courage, la bonté... ne restent que des élégances de scène. Si l'on veut que la lumière de l'intelligence ne s'éteigne pas. Et que le désir revienne. Mais, pour Cyrano et ses acolytes, c'est pas gagné.

jeudi 10 mai 2007

Le repli des -ismes

Quand on hésite à aller se bastonner du côté de Bastille et qu'on prend garde à la fraîcheur des soirées d'avril, on peut sans perdre au change tenter l'aventure de la soirée téloche. Un audacieux concept déjà développé en d'autres temps d'autres lieux. On choisira ses compagnons de débauche et le menu des agapes avec soin. On s'échauffera les pouces pour zapper véloce. Parce qu'en ce moment y'a quand même du lourd. Hier, formidable Manon en direct de l'opéra de Berlin. Ce soir, chaudement recommandé, le Tambour. Puis tout sur les Arctic Monkeys dans Tracks. Et, samedi, hommage à Rostro. Loin du moralisme, du journalisme, du sarkozysme, du royalisme, du fanatisme. Trop, c'est trop(isme).

lundi 7 mai 2007

Combien ça coûte un président ?

On sait déjà qu'elle va nous coûter cher cette présidence. Mais par ailleurs... Pour rappel, extraits du bouquin de René Dosière. La présidence dispose de :
- 218 fonctionnaires pour sa sécurité...
- 61 véhicules, 7 scooters et 44 chauffeurs dont deux réservés exclusivement au Président (Chose curieuse, les véhicules sont assurés par une société d'assurance privée, pour un montant total de 88.398,46 €, alors que la coutume veut que l'Etat soit le propre assureur de ses biens. Enfin, c'est rien comparé aux prix de ses Airbus et Falcon.)
- dans les frais de bouche, une cave de 15 000 bouteilles... (et pas du Cuisse de la bergère 2006)
- pour faire dodo, dix résidences et annexes, dont l'hôtel de Marigny et le 2 et le 4 rue de l'Elysée et le 11 quai Branly. En province, le château de Rambouillet, une aile du grand Trianon de Versailles et le pavillon de Marly. Sans oublier le fort de Brégançon et un domaine de 15 hectares à Souzy-la-Briche dans l'Essonne, composé d'un modeste château, un corps de ferme et des communs... Ce sera tout ?
Manifestement non puisque le budget a fait un bond en avant de 500% sous Chichi. Entre 1995 et 2005, il est passé de 5,21 millions (hors fonds secrets, supprimés en 2002) à 26,14 millions (auxquels il faut ajouter la dotation compensatoire versée depuis la suppression des fonds secrets, à hauteur de 5,5 millions).
Enfin, dernière curiosité française : sa rémunération ne dépend que de lui.
A ma connaissance, contrairement à Royal et Bayrou, Sarkozy ne s'est pas exprimé sur le sujet. Mais on connaît déjà ses goûts de luxe. Un président à surveiller donc. En tous cas, si les rumeurs se confirment, ce n'est pas Cécilia qui fera grimper la note.
(En lien dans le titre, aller payer ses respects à notre nouveau et glorieux président sur petites-phrases... ou s'exiler)

dimanche 6 mai 2007

Fin de campagne

Pas de live blogging, contrairement à pas mal de mes confrères du ouèbe. J'suis au lit. Clouée par une angine d'avril. Empirée par un reportage dominical au fin fond de la Normandie où l'on oublie comme il fait frais aux petites heures du matin. Monsieur le maire nous a payé le café. Pis les croissants. Pis encore l'café parce qu'il fait pas chaud. Et on s'en est grillé une dehors en attendant les votants. La Denise est venue la première. Comme à son habitude. Avec ses deux fils agriculteurs. On a parlé de Paul, on avait un ami commun tiens ! On a repris le café pour fêter ça. Ensuite sont venus les deux Thierry qui se préparaient à partir l'un à la messe, l'autre à la pêche. Et leurs femmes, qu'ont quand même un poulet au four alors faut pas traîner. A 11h, tout le monde s'est retourné comme un seul homme : des primo-votants ! et les nouveaux, y paient l'apéro ! oui dame ! J'adore le vote dans les campagnes mais j'ai un peu mal au foie là.

(En lien dans le titre un jeu pour oser José oser Bové yeah)





Et, fin de campagne pour certains, début de l'aventure pour d'autres : bienvenue à Rue89. Et bonne chance.

vendredi 4 mai 2007

La sainte insouciance et le vote

Ce sont peut-être nos derniers jours d'insouciance. Puisque bon, on s'en approche doucement doucement... c'que j'en dis, moi :



Le grand absent de cette campagne est une absente, convoquée dans les meetings comme poupée témoin puis renvoyée à ses pénates. C'est la culture. Assouline en dit plus ici. En revanche, les petites vanités auront été largement servies. Qui disait : "Il y a des gens qui ressemblent aux vaudevilles, qu'on ne chante qu'un certain temps."


(Dans le titre, on parle d'amour. Un sujet de saison. Et qui nous changera des trop sujets sérieux.)


jeudi 3 mai 2007

Si j'aurais su...

C'était au moment des 17% du nucléaire. Les 17% de Ségolène et les 50% de Nicolas. Soyons honnête, l'une avait plus tort que l'autre. J'ai éteint ma télé. Plus envie. Plus envie d'écouter les cris d'un combat de coqs mêlé d'incompétence crasse. Juste parce qu'il nous faudrait choisir entre les deux à l'aune d'un affrontement censé déterminer la plus forte et la plus juste idée de la France. Je sais pas vous mais moi je n'ai retenu que des sourires. Crispés, ironiques, de vengeance, de satisfaction. (Le corps parle pour nous souvent. ) Et la France était bien loin. Les idées n'en parlons pas. J'avoue que je ne sais même pas comment on fait pour rester concentré et cohérent sur le fond quand on est autant dans l'attaque personnelle et la recherche du bon mot. Mais certains mots méritaient. Comme souvent, un bon compte-rendu sur le site de 20 Minutes qui intègre également les commentaires live des bloggeurs. Quant au "duo du duel", l'oeil torve et le chrono pour seul centre d'intérêt, ils ont assuré un rôle de pots de fleurs d'apparat, les vieilles fleurs qu'on ressort dans les grandes occasions, incapables de recentrer le débat, de trancher quand le dialogue s'embourbait, de relancer sur les questions épineuses. Du grand journalisme.

mercredi 2 mai 2007

Même pas peur

Le 1er mai a manifestement tapé sec sur la bille de nos représentants nationaux. En Bretagne, Sarko se place sous l'égide de Victor Hugo (mais à la réflexion, est-ce que Victor Hugo ne devrait pas REMERCIER Nicolas Sarkozy de son hommage ? et Jaurès ? et Malraux ? bande d'ingrats...), à Charléty, Ségo se prend pour le Christ (la honte, ptain la honte merde) et Le Pen, du côté de l'Opéra, se rejoue Antigone. Moi, cette campagne me gave. J'en ai marre de voter en me bouchant le nez et les oreilles. De ne pouvoir applaudir qu'une fois en six mois. Et encore, quand ça les arrange. Ce soir, je regarderai pas le débat. Je vais aller voir Spiderman 3. Et dimanche, ben peut-être je voterai pas.


La question du jour : qui a dit "Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire ?"