mardi 27 février 2007

Delicatesse

J'ai envie de vous faire écouter des choses qui m'émeuvent. Alors voilà. (toute mon admiration à qui trouve l'auteur - l'interprète étant Alexandre Tharaud) Question expo, itou. C'est même plus la peine de sortir : elles sont sur ton ordiche (merci Tristan). Si vous persistez néanmoins à vouloir garder un contact avec le monde extérieur : la chanson qui suit, du groupe déjà un peu connu Fatale (merci Hugo), devrait passer dans à peu près toutes les bonnes crèmeries. Noter : "I'm sexy I'm hot I'm everything you're not". Dégage salope.



(Dans le titre, une suprenante itw du trop médiatisé mais pas stupide violoniste Laurent Korcia qui mouche un critique snob)


lundi 26 février 2007

Sous les tentes

J'ai croisé ce matin, vers potron-minet, un camion-poubelle parisien sur lequel était placardée cette affiche : un lave-linge d'un autre âge surmonté de ce slogan "Grâce à la mairie de Paris, il ne passera pas la nuit dehors". Eh ouais c'est ça Paris : les Sdf, c'est sous les tentes mais les lave-linge sont bien pris en charge. Faut pas déconner, y'a des priorités.
Ceci dit, pour revenir aux tentes, on peut se demander s'il y a vraiment une solution. Augustin Legrand qui enjoignait les gars du canal à se rendre au fort de Nogent a changé d'avis hier et décrété que c'était "loin d'être une réponse adaptée, notamment pour les alcooliques et les toxicomanes". Mon chef, qui est un petit marrant, proposait de laisser nos appartements aux Sdf et d'aller tous squatter à Nogent. Je le vois bien en pleine bataille d'oreiller avec les curés du service rel' sous la surveillance des travailleurs sociaux. En fait, et pour jeter un coup d'oeil au dessous des cartes, on se retrouve dans un rapport de force où Legrand montre les crocs à un fanfaron de Villepin qui a déclaré vouloir faire "disparaître les tentes du canal". Il doit pas être un as au poker lui.
En attendant, que les riverains des quais se rassurent, leurs lave-linge seront bien gardés. Et on lavera ses Sdf en famille. Faut pas déconner non plus. (En lien aujourd'hui, les chroniques impertinentes de Marie-Andrée de Saint-André sur Nova)

dimanche 25 février 2007

La possibilité du Nil

Back from Egypt. Même pas le temps de savourer le blues du retour, tous ces journaux en retard, ces films fraîchement sortis et qu'il FAUT avoir vus (ou pas), ce courrier à éplucher, encore deux lettres de lecteurs chipoteux. Réaliser que le frigo est vide mais moisi, que le néon cassé de la salle de bain fait toujours comme une ambiance de phare dans la tempête, que le goûter Arte radio est dans quelques heures et qu'on a pas fini de faire le tour des brèves - ah bon ? Jospin... ?! Incrédule, j'ai eu comme un mouvement de doute sur l'urgence de nos indispensables.
Là-bas, le soleil continue de marteler les visages impassibles des Ramses et des vendeurs de foulards en coton du Caire, le vent remue un peu les roseaux et fait danser les felouques sur le Nil, les oies sauvages descendent chaque matin en un escadron immuable vers le lac Nasser, au-dessus des grappes de touristes qui mijotent dans leur écran total sur les temples, et les statues les toisent intérieurement (c'est pour cela qu'ils restent de profil, pour ne pas qu'on puisse les regarder dans les yeux et savoir ce qu'ils pensent, enfin c'est ce que je crois).
(Je me suis permise de reprendre l'excellent jeu de mots de mon ami Aleth pour vous diriger dans le titre vers le site de M.H. que m'a fait connaître mon amie Caroline. Eh oui, on se nourrit de ses rencontres...)

(musique nubienne, souvenir de la meilleure soirée que j'ai jamais passée à boire de la bière sans alcool et à fumer de la mélasse)

vendredi 16 février 2007

Boudin blanc et thé à la menthe

Hier, j'étais en reportage à Rethel, la capitale européenne du boudin blanc. Dans ces terres pouilleuses des Ardennes où est née une grande partie de ma famille. Une région plus connue pour ses maisons de champagne et ses grandes exploitations agricoles. Mais après les différentes invasions des guerres des siècles précédents, les délocalisations finissent de ruiner un département qui compte déjà 8000 Rmistes. C'est dans les fonderies en fin de vie que Sarko était venu faire une tournée électorale auprès de "la France qui souffre". Une France qui dit non à l'Europe et oui à Le Pen. Une France où il est de notoriété publique que l'inspecteur de la répression des fraudes fait bosser ses ouvriers au black. Où des gamines de 15 ans enchaînent les gosses pour toucher les allocs et survenir aux besoins de leur famille. Où les rares "arabes" qui y vivent se font planter par des gosses énervés.
Le sujet de ce déplacement : où se situe le vote populaire ? "Attention ! chuis pas raciste hein ! mais je voterai Le Pen, comme en 2002... ou peut-être Sarko, j'hésite." Après on peut vivre de grandes émotions virtuelles, mais la France qui votera en avril prochain, elle est là aussi. Bon ben c'est pas tout ça mais l'Egypte m'attend. Retour dans 8 jours si tout va bien. D'ici là, portez-vous bien.


mardi 13 février 2007

lundi 12 février 2007

Mr Oliv avec le tournevis dans la loge du gardien

EVREUX, 8 fév 2007 (AFP) - 18h56 Meurtre d'une femme à coups de tournevis : 30 ans de réclusion en appel
Un homme qui avait tué une femme à coups de tournevis et de couteau en octobre 2002 a été condamné jeudi à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, par la cour d'assises d'appel de l'Eure. Le drame s'était produit lors d'une tentative de vol à la mairie de Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime), jouxtant l'appartement du gardien de la mairie et de son épouse. Surpris par le couple, le voleur avait grièvement blessé le mari et tué la femme de 9 coups de tournevis et 3 coups de couteau. En première instance, Olivier Donnet, 31 ans, avait été condamné en mars 2006 à la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans par la cour d'assises de Rouen. En appel à Evreux, l'avocat général avait demandé la même peine. Entré pour la première fois en prison à l'âge de 14 ans, Olivier Donnet était en cavale au moment des faits.
(Dans le titre, ce site qui recense des vidéos potaches. Aller voir "LSD being tested on… " Testé sur qui ? Des soldats anglais, dans les années 50. Un site finlandais. Comme dirait une copine danoise, ça explique beaucoup.)

dimanche 11 février 2007

Schneidermann en Sarkozie

L'excellente émission Arrêt sur images s'attaque ce dimanche au sujet épineux des relations de Sarko avec les journalistes. Qui a rencontré la bête peut confirmer : il s'agit d'un subtil et subrepticieux mélange de séduction, de piques et de rapport de force. Là où l'émission devient intéressante : les journalistes qui le suivent de près, notamment ceux du Monde et d'Inter, commencent à être gênés aux entournures quand il s'agit d'expliquer pourquoi ils se tutoient, pourquoi on ne peut pas poser certaines questions, pourquoi on accepte de faire une deuxième prise (superbe extrait sur le "vote juif" au dîner du Crif). Chez les invités, ça se tend sérieusement quand l'équipe les prend en flag au congrés d'été à Marseille, une photo de Match, Sarko au centre les mains jointes, les disciples embed' autour, souriant ou complices à tout le moins. A la question de la violence de la séduction, comment y résister quand vous êtes dans un rapport aussi déséquilibré, l'un répond : "Vous ne travaillez pas au quotidien, vous ne savez pas de quoi vous parlez". Manifestement pas à l'aise.
Seule déception : l'angle sur Sarko et la blogosphère. Pas grand intérêt : que pensent les bloggeurs du ministre-candidat ? On s'en fiche pas mal en fait. Mais c'est utile quand ça permet de récupérer les petits dérapages que les médias traditionnels ne relèvent pas.

jeudi 8 février 2007

Cherbrouckisme


De retour de la mer. La mienne me manque. Quand je dis la mienne... je n'y suis même pas née, m'y suis ennuyée à mourir et ai gardé de la société qui s'y morfond un souvenir très... flaubertien. C'est au bout de la France, déjà chez les Anglais quand ils débarquent le samedi avec leur caddies de bière et leurs femmes obèses. C'est une ville ni très grande ni très petite, ni très moche, ni jolie. Quelque fois il se passe des choses mais le plus souvent non. La seule chose qu'on puisse dire de façon certaine sur ma ville, c'est qu'il pleut. C'est bizarre mais elle me manque.



mardi 6 février 2007

La mer, la mer...

Je pars en reportage du côté de Guérandes. Rapport à un procès qui arrive lundi. Une fois n'est pas coutume, je vous embrasse, par écran interposé. Un peu d'amour dans ce monde mazouté.

J'aime plus trop beaucoup les blogs... (et pourquoi)

Le problème avec les blogs, c'est que ça renforce considérablement le narcissisme qui sommeille naturellement dans chacun chacune, toutes proportions gardées mais de façons assez bien partagée quand même. Il était à peine l'heure d'être réveillée quand je suis tombée, ce matin donc, sur un site, encore un, où le blogueur se congratule. Il se félicite d'être si beau, si intelligent. Il se regarde dans le miroir de ses statistiques, il contemple comme il est bien fait quand il est refait et qu'il rentre bien le ventre là comme ça on respire plus. Quand je dis ça, je ne m'exclus pas de tous ces petits ridicules. D'ailleurs, en tant que journaliste, je cumule. Mais grâce à mon premier métier, aussi, je garde les pieds sur terre. Que représentent 100 ou même 1000 lecteurs quotidiens quand le moindre petit canard à l'échelle nationale en cumule 100 000 ? Que veut dire être "une caisse de résonnance de la société" (entendu parfois mais je ne balancerai pas où) quand on passe sa journée derrière un écran ? Au final, ce sont les dérayeurs de parquets, les fabricants de chapeaux melon et les élargisseurs de bottines qui vont faire fortune. Y'a pas de sot métier. Enfin, moi j'dis ça... Je suis allée me remettre les idées en place avec les maires de banlieue qui lançaient un manifeste pour une nouvelle politique de la ville. Rien de tel pour revenir sur terre. En fait, c'était pas la peine de se cailler le lait pour si peu. J'étais juste agacée. Pas grave, quoi. Le monde est plein de défauts, j'en cautionne un, ça va, c'est mon joker. Le poil-à-gratter du truc, en l'occurence, c'est le festival de Romans, qui se la raconte pas mal dans le genre "auto-primons-nous" (on n'est jamais mieux servi que par soi-même... etc). Comme pour tout concours, il y a un classement dont pas mal de sombres bouillabaisses à qui je ne donnerai aucun lecteur supplémentaire en leur mettant du lien. Mais quand même quelques jolies découvertes : de la bonne musique, de la lecture marrante et même du son-poésie-reportage. Dans les bonnes nouvelles, ça rebouge chez Zethestique, blog hyper reposant et pile dans le sujet. Toc.

lundi 5 février 2007

Faire le tapin

Pas de méprise, il s'agit de poésie. Tapin comme "Toute Action de Poésie Inadmissible sur le Net". A écouter sur leur site. (trouvé dans l'Expresso, la riche lettre d'infos culturelles de Télérama qu'on peut recevoir chaque jour dans sa boîte à émiles) Dans l'actualité concrète, aujourd'hui, le procès de l'arbre à Strasbourg. Et, malheureusement beaucoup moins surréaliste, Sarko ce soir sur TF1. Ce matin, Bayrou dans LaCroix, Ségo dans Libé. Chacun choisit son trottoir, ça tapine dur chez les médias.

Et la question à pas cher : l'auteur de cette chanson portait moustache, mais qui est-il ?

dimanche 4 février 2007

Du wiki en vrac

On trouve de tout sur Wikipédia. Absolument de tout. Extraits de la rubrique "insolites" du Wiki. Vachement plus intéressante à parcourir que pas mal de blogs ou sites du ternet. Celui-ci compris pour aujourd'hui et peut-être les jours prochains. Relâchement général oblige. (clic titre : et encore plus dans sa version parodique)

samedi 3 février 2007

Today I feel like... encore

Dansé jusqu'à l'aube au Nouveau Casino. Juste comme de l'ouate autour des oreilles et de la tête et partout dans ma rue et quand les gens parlent. C'est l'électro, ça attaque les boîtes à miel. Quand je pense qu'une semaine avant passaient Ok Go rue Oberkampf. Mais bon. Today I feel like...



et aussi



ou encore



(Sélection musicale du samedi)

vendredi 2 février 2007

Par ici la sortie !

Ton patron t'engueule parce que tu arrives en retard. Echevelé et suant qui plus est. Haletant "la ligne 1... incident... bloqué..." Mais il n'a pas l'air de comprendre. Demande lui quelle correspondance il faut prendre pour aller d'Arts et métiers à Champs Elysées Clémenceau ? Si, comme Bertrand Delanoë, il sèche, c'est qu'il est l'heure de la piqûre de rappel. Fais lui voir ça. (et la version ludique dans le titre)

jeudi 1 février 2007

Graines d'emboîtés

J'adooooooore cette chanson. Mon papa me chantait la version de Graeme Allright à la guitare quand j'était petite. (là, c'est Malvina Reynolds qui chante... une autre version, masculine, dans le titre _ thx Chryde)