lundi 11 décembre 2006

Se faire moucher

Ce matin, au courrier, j'avais :
"Je voudrais aussi faire une remarque à Melle D. quant à la nature et à l'emploi du pronom relatif dont. En effet, dans un article sur le fléchage des dons, à la page 4 du journal du 8 déc., elle écrit "pour la majorité des donateurs dont 30 000 d'entre eux.." Il est inutile, et même incorrect, de dire d'entre eux car c'est exactement ce que signifie dont. Dont est un pronom relatif, ayant pour antécédent les donateurs et signifiant de ceux-ci. Il aurait donc fallu écrire "dont 30 000 ont choisi". Je pense que le ministre de l'Education a bien raison de vouloir réintroduire l'étude de la grammaire à l'école. La lecture des journaux prouve continuellement que l'on n'a pas appris la grammaire à ceux qui sont journalistes aujourd'hui et qu'ils ont beaucoup de mal avec certaines constructions de la langue française qui, à mon avis, ne sont pas surannées."
Une bonne semaine qui commence !

10 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est bien qu'est ce que je dis à mes élèves quand je leur cause de leur expression.
c des gougnafiers.
Sans rire, les copies révèlent un niveau orthographique et grammatical absolumment lamentable.
Si ils pouvaient déjà accorder noms et adjectifs au pluriel de même que les verbes avec l'auxiliaire "être" ... alors l'utilisation des pronoms relatifs...
m'enfin, c'est plus ce que c'était ma bonne dame!!

D. a dit…

Les mots ne sont que les signifiants de nos idées, qui écrit mal, pense mal... bien vu...

La Thilde a dit…

Cher Papageno,
je suis allée sur ton blog et j'ai proprement "alluciné" ! Qui bene amat, bene castigat !

Anonyme a dit…

Les lecteurs, de toute façon, se choquent davantage d'un emploi incorrect de "dont" que des dérapages de notre ministre de l'Intérieur, de la dérive nationaliste de la Russie ou des prémices (oui oui, avec un "c") de la guerre en Somalie. Brèfle, on peut décrire toutes les horreurs du monde sans que ça leur fasse lever un sourcil (pour rester poli) pourvu qu'on accorde avec brio l'imparfait du subjonctif.
Ensuite, faudra leur expliquer qu'un quotidien ne s'écrit pas dans les conditions d'un hebdomadaire, qui bénéficie lui-même de conditions de relecture autres qu'un mensuel, sans même parler de bouquins ou des propres lettres dont (j'ai fait gaffe là) les Capello refoulés abreuvent les plumitifs pécheurs.
Ce qui n'empêche pas d'être méticuleux sur l'orthographe, et de profiter des critiques pour ne plus refaire la boulette. Simplement, si les mamies cruciverbistes pouvaient nous éviter le laïus sur la France qui tombe, ce serait encore plus constructif.
Enfin, on a eu moins une excuse: quand nos enseignants causent SMS et émaillent leurs textes de fôtes, on se trouve quelque motif de dédouanement. Sans rancune Clio ;)

La Thilde a dit…

Y a des jours où je suis vraiment contente de te connaître Aleth...

Anonyme a dit…

Bon, ben si j'ai bien compris, ton journal a 100000 lecteurs environ, DONT -au moins- l'un D'ENTRE EUX est un peu relou.

D. a dit…

oui lol, à une heure du matin on confie souvent le sérail à l'eunuqe lol C'est "hhhhhhhallucinant" ;-)

Anonyme a dit…

en ce qui me concerne, je fais toujours la différence auprès de mes élèves entre le registre de l'oral et celui de l'écrit. Et c'est pour leur bien car lors des examens où concours la sanction est lourde et j'en ai fait l'expérience.
ceci dit je suis d'accord sur le fait que j'utilise le mode sms pour les textos!!
au fait aleth... c un pseudo qui se cache derrière????sinon je suis d'accord: se concentrer sur la forme et ne pas être choquer par le fond me parait beaucoup plus dramatique que ce " dont " dont on fait toute une polémique!!!

et puis de toute façon on s'en fout moi j'aime lire ma thilde et son blog et c'est tout ce qui compte.

La Thilde a dit…

Eh ben c'est un festival ! Je penserai à poster plus souvent sur les ressources de la langue française quand je verrai la fréquentation du site décliner !

Anonyme a dit…

Le "dont" fait l'objet de 7 pages d'explication, écrites en petits caractères, dans le Grevisse. Il met bien en garde contre les redondances, dont (!) il constate pourtant les fréquences.