jeudi 5 octobre 2006

Le désert... dare-dare

Alors que je m'apprêtais à prendre le contre-pied de mon dernier post et vous expliquer pourquoi je fais le métier le plus cool de la terre, je suis tombée sur l'article de Libération concernant l'opération des Mureaux. On peut sourire à l'idée de ces journalistes se filmant les uns les autres, pris au jeu d'une actualité créée de toutes pièces par le ministère de l'Intérieur. On peut être navré de l'évidence : Sarko, c'est l'info. On peut condamner sans réserve les brutalités policières. Mais reconstituer le "raid médiatico-policier" en se basant uniquement sur les témoignages des gens de la cité, écrire un réquisitoire mouillé de détails pathétiques (cf les trois premiers paragraphes) pour combler le manque de certitude... Pourquoi ? parce que Libération n'y était pas et n'est arrivé qu'après la bataille.



Du coup, je préfère vous raconter un papier magazine nettement plus passionnant que j'ai lu dans l'AFP : la course du Ténéré, sur la route du sel au Niger. "Le sable comme unique horizon et l'erg chauffé à blanc qui tremble à chaque foulée sous l'implacable soleil saharien..." C'est bon, on y est. "C'est une course au mental" assure Alain Gestin, le pétulant sexagénaire dans le cerveau duquel a germé l'idée d'une course de 609 kilomètres non-stop avec des ravitaillements en eau et en nourriture... tous les 22 kilomètres ! Un "road book", un GPS, une balise de détresse et une boussole... et 3800 euros d'inscription : l'investissement nécessaire pour goûter à l'âpre bonheur du dépassement de soi.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Des "détails pathétiques", certes. Ceci dit, les policiers avaient peu de chances de "braquer" des lecteurs du Debrett's aux Mureaux (et encore celà est-il déjà un préjugé). Après, concernant la véracité des témoignages, mettons qu'elle soit toute relative. Mais ni plus, ni moins, qu'un dircom ministériel. Et puis, il y a tout de même un fait: 1 mec interpellé (si je me souviens bien) pour 100 policiers et 30 journaleux, ya de quoi donner des sueurs froides à tout bon DRH en termes de productivité.

La Thilde a dit…

Je reconnais bien là ta conscience de gauche Aleth ! (et ton prolixe répondant)

Anonyme a dit…

Tant que c'est pas de la bonne conscience, tout va bien (Prolix, c'est lequel, le petit sec ou le grand enveloppé?)