jeudi 7 octobre 2010

Le schmurtz

(Aucune idée d'à quoi ça peut bien ressembler mais, c'que j'peux vous dire, c'est que c'est recherché. Dans les mots clés tapés dans gougueule et menant ici, je suis en effet tombée sur ce renversant : "bordel de schmurtz, tu manques à panam". Et sinon toujours moultes recherches sur Marc Wetzel, qui rapporte au moins autant de points au scrabble si on sait le placer. Un moment de poésie burlesque sans rapport aucun avec la choucroute qui me conduit à vous narrer l'aventure essèmesque qui suit...)

Tout commence par un anodin "pk tu répond pa ?" d'un numéro non identifié par moi, mardi dernier, pendant que je faisais caca. La suite (quelques heures plus tard et, comique de répétition troublant, j'étais toujours aux toilettes) :

- Tse koisa change rien entre nou, ya dotre fille ac ki chui plu proche, ya pa ke toi, jvoi pa pk t jalouse de charlotte
- (là, j'avoue, je séche et je réponds pas)
- nan mai ecoute tu soul avec srx, ya bien plu longten ke tu pense ke jle conné
- (carrément curieuse de la suite : pugilera ? pugilera pas ?)
- oué ba moi chui pa dacor. La j dor. 2m1 fo ke je te parle. Par sms c pa possible...
- Erreur de numéro : je ne suis pas la destinataire de vos textos (bonne poire, je ne voudrais pas être responsable d'une rupture sur quiproquo)
- C cindy la ?
- Pas vraiment (comment dire ?)
- Ba excusé moi alor... Mais qui ete vous alr ?

Évidemment, je vous tiens au juice des prochains épisodes. (srx va-t-elle sortir du placard ? Cindy va-t-elle passer à l'offensive ? changer de numéro ? venir me péter la gueule en pensant que je m'interpose avec son galant ?)

Autre chose : j'ai appris que j'habitais à SoPi, South Pigalle... ! (dans le registre "pouet pouet Paris c'est la fête", figurez-vous qu'en me baladant vers le "Bas-Marais" appellation contrôlée par les brigades de la rue de Bretagne "moi je vais au marché des Enfants Rouges, et pis j'ai fait le Tibet, moi, madame, avant d'entrer à la BNP") (oulala elle est fatigante cette phrase) (bref : cliquez-là)

Sauf que, en guise d'adresse, pour une fois, c'est un gros warning pour la rue des Martyrs : le Cul de Poule, name dropping de produits maltraités en cuisine et servis sans airbag : une grosse portion de cochon sans un seul légume pour amortir le coup, vous appelez ça comment ? alors, bon, sinon, si vous êtes au régime, la terrasse est bien orientée (et si vous avez un coquelet sous la main, vous pouvez toujours aller couver votre amour naissant à l'étage)

Allez, mes hommages mes ptits poulets ! Je m'en vais me coller entre les mains expertes de G, quelque part du côté de Barbizon. Détendre un peu les lombaires et les maxillaires : voyez-vous, j'ai quelques bougies pas encore soufflées. Par contre, je vous raconterai pas, sinon il réclame des droits de schmurtz. Une tendre accolade, au passage, à Colette Renard, qui a trépassé, mais grâce à qui nous savons désormais trouver les mots pour un certain genre de critique culinaire.


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