dimanche 28 octobre 2007

Ambiance (percheronne)

Nogent-le-Rotrou. Restaurant de l'hôtel de la gare. Déjeuner dominical. La moitié des figurants sont seuls. L'autre moitié est en couple. Tous sont silencieux. Plat du jour : épaule de veau en pot-au-feu. Dessert : crème brûlée. Buffet d'entrées à volonté (salade de tomates, poireaux vinaigrette, carottes râpées).
Monsieur Machin, joufflu, rougeaud s'installe en soufflant bruyamment à la table voisine. Alors monsieur Machin, on prendra un petit apéro ? une Suze comme d'habitude ?
Bonjour mademoiselle. Bonjour monsieur.
Un couple de notables, lui prend une grande bouteille du vin le plus cher dans la gamme du raisonnable quand même comment oublier que je bouffe en tête-à-tête depuis vingt ans avec une truie qui ne rit pas à mes plaisanteries. D'ailleurs pourquoi en faire. Si, la serveuse est bon public. Elle a l'habitude de faire des heures sup en cuisine.
Bonjour monsieur dame. Bonjour Sabrina. Comment va ? Ah oui, un temps de Toussaint, c'est sûr, c'est sûr. Bon, je vous laisse la carte et je reviens faire la commande dans cinq petites minutes. (à la dame) Si vous craignez le courant d'air, je vous mets à la 15, à côté du ficus. (Je suis la seule à craindre qu'elle revienne avec un plateau d'hôpital garni de pillules, de seringues et de pommades ? "Je reviens faire la piqûre dès que vous êtes prêt. Et une hémorroïde pour la 5, une ménopause à la 9 ! On y va ! ")
La radio ronronne Mika en boucle. Une vieille dodeline au-dessus de sa truite à l'oseille. Mon voisin rote doucement sa Suze. Dehors la gare se marre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et qu'allais-tu donc faire dans cette galère....?
Grosses bises

La Thilde a dit…

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