jeudi 11 janvier 2007

Pilote des Caraïbes

Route du café, Las Terrenas.
La touffeur écrase la piste et fait vibrer l'air saturé du parfum des amandiers. La palmeraie ploie sous la brise légère et les bananiers sous le poids des fruits de cette terre des confins de Dominique. Terre purpurine et fertile... qui colle aux roues de ce putain de quad... qui percute un palmier de plein fouet. Le palmier gémit. Le quad aussi. Il est temps d'avouer à ma collègue des DNA, assise confiante derrière moi que j'ai raté cinq fois mon permis de conduire dont une pour entente trop littérale de "vous prendrez à gauche au rond-point mademoiselle".
Me voila fissa privée de mon bel engin et assise derechef sur celui du guide de cette trépidante aventure... Debout sur sa mécanique, le bougre me tourne le dos mais la vue est superbe. La vitesse nous emporte, triomphant de tous les obstacles de la piste. Les flamboyants déploient leurs branches protectrices sur nos peaux chauffées par le fol astre solaire. Mille oiseaux bercent notre route de leur ardents roucoulements. Il me dit leurs noms et leurs chants. Je suis avide de savoir. L'heure est intensément bucolique. Nos camarades sont loin derrière nous. Mon guide nous arrête au bord d'un champ d'agrumes et de cannes à sucre. Après je ne me souviens plus de rien. Il paraît que je suis restée en extase devant un pamplemousse.
Aujourd'hui, ballade à cheval à travers la palmeraie jusqu'aux cascades d'El Limon. J'essaierai de ne pas abuser des produits locaux. Y'a trop de vitamines là-dedans.

ps : Nelson va bien. A l'heure qu'il est chez nous, il signe son 259e autographe.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai rien compris.
Le pamplemousse, c'est une image?
Le pilote, il t'a pécho ou bien?
Merci de revenir à des posts plus simples, parce qu'entre les équations pour retourner des verres et le lyrisme nelsonien des îles, l'internaute kikoolol commence à ne plus y retrouver ses smileys.

Anonyme a dit…

ça dépend du pamplemousse.
Nelson, Nelson quand tu nous tiens....

La Thilde a dit…

Le pamplemousse, c'est un pamplemousse. Le pilote n'a rien "pécho". Je reste sage, même sous les tropiques. C'est très Paul et Virginie le voyage de pressés en Rep Dom, un amour chaste de la nature... etc.